Fracture numérique oblige

Au fil des jours, le nombre des commentaires non répondus et non publiés s’élèvent sur Blogger au bout du doigt et cet article est pour faire comprendre à ceux qui ont personnellement été déçu par cet état des choses que j’ai été plus déçu qu’eux et désirerais fortement que cette situation change (espérons que le ciel m’écoute).

Pour commencer, il faut savoir que le premier handicap que j’ai connu pour la non publication des commentaires fut causé par les navigateurs que j’installé sur mon laptop depuis le mois de février passé. Très souvent, que ce soit sur Firefox, Internet explorer 7 ou Opera, même quand j’écrivais une réponse à un commentaire et le publié, j’avais bel et bien une nouvelle page qui s’affichait mais le commentaire lui n’était jamais publié. J’ai résolu le problème il y a un mois et demi et ai pu installer Google Chrome par la même occasion, ce qui me permettra si j’en ai les possibilités de pouvoir diminuer le rythme d’accumulation des commentaires non publiés et non répondu sur le blog.

La deuxième raison qui est la base de cette accumulation, c’est le fait que je modère les commentaires, sinon, vous ne pourrez pas imaginer le nombre des commentaires spams qui seraient affichés à la fin de chaque article. Les commentaires qui contiennent des liens inutiles, sans rapport avec l’article ou le commentaire lui-même ne sont jamais publiés. Et puis, quand je vois un commentaire qui mérite une réponse sérieuse, parfois je ne le publie pas directement (vu que je travaille souvent en courant derrière le chrono du cyber café) dans l’espoir de pouvoir y répondre dans des conditions plus favorable.

La troisième et dernière raison, qui n’est pas la moindre, est  le manque d’une connexion internet permanente depuis plus de 6 mois. Ceci a eu aussi pour conséquence la diminution de mon rythme de publication (de 20 articles le mois à moins de 5). Je vais vous expliquer pourquoi ça risque de ne pas trop évoluer dans les jours qui viennent. Ça sera un peu long, mais me permettra de ne plus avoir mes cheveux grillés par des foudres de colères en provenance des lecteurs dont les commentaires n’ont pas trouvé solution ou réponse utile (même inutile).

Les années passées, 2006 jusqu’à début 2009, j’arrivais à me procurer tant bien que mal une connexion semi-privé sur le site de l’Université de Kinshasa, où j’étudie et où était installé la petite bureautique familiale où je passais le clair de mon temps quand je n’étais pas au cours. Le provider de l’Université de Kinshasa (back bone) doit être celui qui offre la connexion la moins cher du Congo, 30 $ le mois seulement. Il avait connu une restructuration et donc était H.S. quelques mois et les mois qui suivirent toutes les bureautiques a été fermées sur décision du doyen de la faculté d’Economie. Je retrouverai donc sans possibilité de bénéficier des services pourtant abordable du back bone. Je me décide donc de me casser la tête pour avoir une connexion à domicile.

Mon envie d’avoir une connexion a domicile s’est butée à plusieurs difficultés. D’abord, étant un étudiant sans emploi, j’aurais bien voulu ne dépenser que du fric gagné sur le net pour les factures mensuelles de connexion. Le rythme d’acquisition des marchés pour modification des modèles ne me permet pas de pouvoir épargner les quelques euros gagnés. Mes paiements Google étant bloqués jusqu’à x temps, je ne pouvais compter que sur ceux d’ebuzzing, même si leur délais  de 45 jours  après totalisation des 100 euros sur son compte n’est pas ce qu’il y a de plaisant. Pour ajouter une source d’approvisionnement de plus, j’avais installé le bouton « faire un don », ce qui m’avait permis de récolter xx $ en ligne et un don via western union.

Il y a un mois, ayant empoché ces dons ainsi que mes quelques euros de chez ebuzzing, je suis allé en quête d’un abonnement pour avoir une connexion à domicile chez les compagnies de téléphonie mobile installées à Kinshasa. Le premier provider chez qui je me rends, Vodacom Congo, exige pour cela l’achat d’une antenne à 700 $ et chaque mois le paiement anticipatif d’un montant environnant le nombre de gigabits que vous allez utiliser (900 $ pour 10 giga le mois). Le deuxième provider, Standar Telecom, vend un modem à 300 $ et selon les renseignements d’un monsieur qui l’utilise, il paie un forfait de 145 $ dollars le mois. Le troisième provider, Zain Congo vend son modem à 185 $ et je n’ai pas pu obtenir la tarification mensuelle. L’un de dernier qui s’est lancé sur le marché de l’Internet est Tigo, son modem n’est pas cher, 70 $, mais à lire les banderoles qui sont affichées ici et là, ils offrent exceptionnellement 500 mégabits à 50 $ (à ce prix là, vous dépensez 1000 $ pour 10 gigabits). Un utilisateur d’Ares, d’Emule, de download manager, fan de rapidshare, megaupload et autres,  se ruinerait avec des tels tarifs. Récemment, ma Valentine est tombée sur un autre provider, Cielux. Les frais d’installation et de mise en route pour le premier mois s’élèvent à moins de 277 $ et la facture par mois est d’environ 145 $.

Face à cette réalité, je me suis dit que dans le tiers monde, la connexion c’est pour les nantis. Voilà pourquoi les bloggeurs du tiers monde sont les clients fidèles des cybers café (chez moi c’est environ 1 $ l’heure) et que  le nantis en devenir que je suis a dû vous choquer en ne publiant pas ou en ne répondant pas à votre commentaire. Mille excuses pour cela.

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